01. Jetée de noir 00:22
02. Mon Pays 00:20
03. Détroit 00:19
04. Si la vie 00:21
05. Connais-moi 00:17
06. Galaxies Hypothétiques 00:30
07. Inventé-Printemps 00:22
08. Épicentre 00:25
09. Mali 00:16
10. Viens la vie 00:16

L'album

San-Seyha questionne notre identité à travers l’ exil, qu’il soit géographique ou existentiel, dans un album qui s’inscrit dans un métissage de chansons, de slam et de spoken word et s’adresse à un public cosmopolite nourri de multiples horizons. Les riffs de guitare aériens soutenus par des nappes vocales hypnotiques dialoguent avec une programmation électronique portée par un moog trituré et des basses profondes ainsi que des rythmes mécaniques et puissants. C’est sur ce tissu urbain que la voix de San-Seyha semble d’abord un chant immémorial, qui harangue et invite au voyage. La profondeur du timbre se mue en présence: il s’ancre alors, annulant les frontières et créant ainsi une communauté instinctive. Son invitation ou son cri charrient ce qu’il y a d’âme, d’humain, de véritable et de sensible chez celui qui l’écoute. Les frontières musicales peuvent éclater : chant, profération, souffles, fredonnements se mêlent sans heurts, et quiconque aime vagabonder se laisse prendre à la sincérité du message.

 

Artiste: SAN-SEYHA
Date de publication: 05/05/2021
Genre: Chanson-Spoken word
Éditeur: Les destins animés

Extraits de textes:

Jetée de noir

[...] Si bleu, brouillé, jetée de noir. Ecchymosée, lagune, dune, silence dans le sang. Des entrailles de leurs mères aux abysses de l’océan [...]

Mon Pays

[...] Où que tu puisses t’en aller, je serai chez moi, affranchi des frontières, exempté des limites. C’est la Terre que j’habite, c’est là que je suis né apprenant à marcher chaque jour un peu plus loin. [...]

Détroit

[...] Lave tes semelles sédentarisées avant de marcher sur ma tête. Quand on trépigne sans plus courir, c’est qu’on ignore la tempête. Ne prétends pas à l’infamie, je ne répands pas la famine, et j’ai laissé toute ma famille dans les vestiges et les ruines. [...]

Si la vie

[...] Pour tous les racontars, les trainiauds, les bavards, pour tous les gars au bar qui refont le monde le soir, dans le prisme d’un verre, on se reflète moins amers. Comme si la vie était à boire… Pour tous les racontars, les trainiauds, les bavards, pour tous les gars au bar qui refont le monde le soir, dans le prisme d’un verre, on se reflète moins amers. Comme si la vie était à boire… On en re-veut tous une dernière. [...]

Galaxies Hypothétiques

[...] Toutes les routes embrassent l’horizon. Il voudrait partir dans l’aube claire d’un jour sans pluie puisque tous les chemins commencent ici. Galaxies hypothétiques, terres promises aux alizées, il irait face au devant de de la vie, amusé de cueillir ce qui ne fleurit pas ici. [...]

Inventé-Printemps

[...] Reviens. Remplace le silence, le bruit de glace qui se libère dans le matin- étreinte. Reviens. Coasse ton amour dans la tourbe des étangs au bord des berges-lits. Reviens. Embrasse sur la bouche, dans le cou des passants, le pli de peau-papier. Reviens [...]

Épicentre

[...] Dans ce monde virtuel, l’intelligence est artificielle, mon amour, universel, ma résistance, existentielle. Auto-insuffisant, je suis né socio-dépendant. Je suis accroc à la vie et je suis éperdu des gens. Je ne suis pas un cas isolé, ils nous appellent cas sociaux et ils nous prennent pour du gibier quand on s’écarte du troupeau. [...]

Mali

[...] Soleil, coucher de Bamako réveillé sur ma rive. Lumière France, franche et familière. Étrangers de l’hier revenus maintenant. Ivres! [...]

Viens la vie

[...] Cadeau intentionnel de l’amour, tu peux jeter au diable les accidents de la vie et lui dire : “Viens la vie! Viens. Nous sommes prêts à te défier.” Aussi loin que je pourrai, je t’aimerai. [...]

Dernier Clip: