[...] Si bleu, brouillé, jetée de noir. Ecchymosée, lagune, dune, silence dans le sang. Des entrailles de leurs mères aux abysses de l’océan [...]
[...] Où que tu puisses t’en aller, je serai chez moi, affranchi des frontières, exempté des limites. C’est la Terre que j’habite, c’est là que je suis né apprenant à marcher chaque jour un peu plus loin. [...]
[...] Lave tes semelles sédentarisées avant de marcher sur ma tête. Quand on trépigne sans plus courir, c’est qu’on ignore la tempête. Ne prétends pas à l’infamie, je ne répands pas la famine, et j’ai laissé toute ma famille dans les vestiges et les ruines. [...]
[...] Pour tous les racontars, les trainiauds, les bavards, pour tous les gars au bar qui refont le monde le soir, dans le prisme d’un verre, on se reflète moins amers. Comme si la vie était à boire… Pour tous les racontars, les trainiauds, les bavards, pour tous les gars au bar qui refont le monde le soir, dans le prisme d’un verre, on se reflète moins amers. Comme si la vie était à boire… On en re-veut tous une dernière. [...]
[...] Toutes les routes embrassent l’horizon. Il voudrait partir dans l’aube claire d’un jour sans pluie puisque tous les chemins commencent ici. Galaxies hypothétiques, terres promises aux alizées, il irait face au devant de de la vie, amusé de cueillir ce qui ne fleurit pas ici. [...]
[...] Reviens. Remplace le silence, le bruit de glace qui se libère dans le matin- étreinte. Reviens. Coasse ton amour dans la tourbe des étangs au bord des berges-lits. Reviens. Embrasse sur la bouche, dans le cou des passants, le pli de peau-papier. Reviens [...]
[...] Dans ce monde virtuel, l’intelligence est artificielle, mon amour, universel, ma résistance, existentielle. Auto-insuffisant, je suis né socio-dépendant. Je suis accroc à la vie et je suis éperdu des gens. Je ne suis pas un cas isolé, ils nous appellent cas sociaux et ils nous prennent pour du gibier quand on s’écarte du troupeau. [...]
[...] Soleil, coucher de Bamako réveillé sur ma rive. Lumière France, franche et familière. Étrangers de l’hier revenus maintenant. Ivres! [...]
[...] Cadeau intentionnel de l’amour, tu peux jeter au diable les accidents de la vie et lui dire : “Viens la vie! Viens. Nous sommes prêts à te défier.” Aussi loin que je pourrai, je t’aimerai. [...]